La quarantaine marque souvent un tournant dans la vie.
C’est l’âge où l’on commence à sérieusement penser à l’avenir, notamment à la retraite.
Et si c’était justement le moment idéal pour souscrire un Plan Épargne Retraite (PER) ?
Créé il y a 5 ans, en 2019, ce dispositif d’épargne a déjà séduit plus de 7 millions de Français.
Mais pourquoi 40 ans serait-il l’âge d’or pour se lancer ?
Décortiquons ensemble les avantages et les raisons qui font de la quarantaine un moment clé pour préparer sereinement ses vieux jours.
Le PER : un outil d’épargne accessible à tous
Avant d’entrer dans le vif du sujet, rappelons quelques fondamentaux sur le Plan Épargne Retraite :
- Lancé en 2019, le PER est un produit d’épargne destiné à préparer sa retraite
- Il est ouvert à tous les Français dès l’âge de 18 ans
- Aucune limite d’âge supérieure n’existe : on peut même souscrire un PER après être parti à la retraite
- L’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnels de déblocage anticipé
Ces caractéristiques en font un outil flexible, adapté à différents profils d’épargnants. Mais alors, pourquoi parler spécifiquement de 40 ans ?
Pourquoi 40 ans est l’âge idéal pour souscrire un PER
Une stabilité financière et professionnelle
À 40 ans, la plupart des individus ont atteint une certaine stabilité dans leur vie professionnelle. Les années d’études sont loin derrière, la carrière est bien lancée, et les revenus sont généralement plus confortables qu’au début de la vie active. Cette stabilité financière permet d’envisager plus sereinement un investissement à long terme comme le PER.
De plus, à cet âge, on a souvent fini de financer les gros projets de début de carrière : formation continue, déménagement pour un nouvel emploi, ou encore création d’entreprise. L’argent qui était auparavant alloué à ces projets peut désormais être réorienté vers l’épargne retraite.
Une vision plus claire de l’avenir
La quarantaine est aussi un âge où l’on commence à avoir une idée plus précise de ce à quoi pourrait ressembler sa retraite. On peut mieux estimer ses besoins futurs et donc adapter son épargne en conséquence. C’est un moment où l’on prend conscience de l’importance de préparer cette étape de la vie, sans pour autant être trop proche de l’échéance.
Un équilibre entre rendement et sécurité
Souscrire un PER à 40 ans offre un bon compromis entre rendement potentiel et sécurité. Il reste suffisamment de temps (environ 20 à 25 ans) avant la retraite pour profiter des effets de la capitalisation et potentiellement investir une partie de son épargne sur des supports dynamiques. En même temps, on n’est pas trop éloigné de la retraite pour devoir prendre des risques démesurés.
Les avantages de souscrire un PER à 40 ans plutôt que plus tôt ou plus tard
Par rapport à une souscription plus jeune
Certes, souscrire un PER dès 18 ans permettrait théoriquement de constituer une épargne encore plus importante. Cependant, la réalité est souvent différente :
- Revenus limités : En début de carrière, les revenus sont généralement plus faibles, laissant peu de marge pour épargner
- Autres priorités financières : Les jeunes actifs ont souvent d’autres priorités comme financer leurs études, s’installer, ou acheter leur première voiture
- Manque de visibilité : À 20 ou 25 ans, il est difficile de se projeter à l’âge de la retraite et d’évaluer ses besoins futurs
Ainsi, bien que le PER soit accessible dès 18 ans, il est souvent plus judicieux pour les jeunes actifs de se concentrer sur leurs projets immédiats avant de penser à la retraite.
Par rapport à une souscription plus tardive
Attendre au-delà de 40 ans pour souscrire un PER n’est pas non plus idéal :
- Moins de temps pour épargner : Plus on attend, moins on a de temps pour constituer un capital important
- Moins de flexibilité : Avec moins d’années devant soi, on a moins de marge de manœuvre pour ajuster sa stratégie d’épargne
- Potentiel de rendement réduit : Avec un horizon d’investissement plus court, on devra probablement privilégier des placements moins risqués, mais aussi potentiellement moins rémunérateurs
Il est généralement recommandé d’ouvrir un PER au moins 10 à 15 ans avant le départ à la retraite pour en tirer pleinement les bénéfices. Souscrire à 40 ans permet donc d’avoir une marge confortable.
Comment optimiser son PER quand on le souscrit à 40 ans
Définir ses objectifs
La première étape consiste à définir clairement ses objectifs pour la retraite. À 40 ans, on peut commencer à se faire une idée plus précise de ses besoins futurs :
- Quel niveau de vie souhaite-t-on maintenir ?
- A-t-on des projets spécifiques pour la retraite (voyages, résidence secondaire, etc.) ?
- Quelle sera la durée probable de sa retraite ?
Ces réflexions permettront de déterminer le montant d’épargne à viser et donc les versements à effectuer sur le PER.
Choisir la bonne allocation d’actifs
À 40 ans, on a encore environ 20 à 25 ans devant soi avant la retraite. Cette durée permet d’adopter une allocation d’actifs relativement dynamique, avec une part importante investie en actions. Voici un exemple d’allocation qui pourrait convenir à un quarantenaire :
Type d’actif | Proportion |
---|---|
Actions | 60-70% |
Obligations | 20-30% |
Immobilier | 10-15% |
Liquidités | 5-10% |
Cette allocation devra bien sûr être ajustée en fonction de votre profil de risque et de vos objectifs personnels. N’hésitez pas à consulter un conseiller financier pour affiner votre stratégie.
Profiter des avantages fiscaux
Le PER offre des avantages fiscaux intéressants, notamment la déductibilité des versements du revenu imposable. À 40 ans, on est souvent dans une tranche d’imposition élevée, ce qui maximise l’intérêt de cette déduction. Il peut être judicieux de calibrer ses versements pour optimiser cet avantage fiscal, tout en gardant à l’esprit que l’épargne sera taxée à la sortie.
Les points de vigilance
Ne pas négliger les autres aspects de sa préparation à la retraite
Bien que le PER soit un excellent outil d’épargne retraite, il ne doit pas être le seul. À 40 ans, il est important de diversifier sa préparation à la retraite :
- Continuer à cotiser pour sa retraite de base et complémentaire
- Envisager d’autres placements comme l’assurance-vie ou l’immobilier
- Réfléchir à sa carrière et aux moyens d’optimiser ses dernières années d’activité
Rester flexible
Même si 40 ans est considéré comme l’âge idéal pour souscrire un PER, il est important de souligner que chaque situation est unique. L’âge idéal dépend en réalité davantage de votre situation financière et professionnelle que de votre âge en lui-même. Si vous avez 35 ou 45 ans et que vous vous sentez prêt à vous lancer, ne vous privez pas de le faire !
Anticiper les cas de déblocage anticipé
Bien que l’épargne du PER soit normalement bloquée jusqu’à la retraite, il existe des cas de déblocage anticipé (achat de la résidence principale, invalidité, décès du conjoint, etc.). À 40 ans, il est important d’anticiper ces éventualités et de s’assurer que le PER choisi offre des conditions de déblocage favorables.
Et si j’ai dépassé les 40 ans ?
Si vous avez déjà dépassé la quarantaine et que vous n’avez pas encore souscrit de PER, pas de panique ! Il n’est jamais trop tard pour commencer à préparer sa retraite. Voici quelques conseils pour optimiser votre épargne retraite après 40 ans :
- Augmentez vos versements : Pour compenser le temps « perdu », essayez d’épargner davantage chaque mois
- Optimisez votre fiscalité : Profitez au maximum des avantages fiscaux du PER, surtout si vous êtes dans une tranche d’imposition élevée
- Adaptez votre allocation d’actifs : Choisissez une répartition qui correspond à votre horizon de placement plus court
- Considérez d’autres options : Le PER peut être complété par d’autres produits d’épargne pour diversifier votre préparation à la retraite
L’essentiel est de commencer dès que possible et de rester cohérent dans votre effort d’épargne.
Vers une retraite sereine
La quarantaine représente donc un moment charnière pour préparer sa retraite, et le Plan Épargne Retraite s’avère être un outil particulièrement adapté à cet âge. Stabilité financière, vision claire de l’avenir, et équilibre entre rendement et sécurité sont autant d’atouts qui font de 40 ans l’âge idéal pour se lancer.
Cependant, n’oublions pas que chaque parcours de vie est unique. L’essentiel est de commencer à épargner dès que votre situation le permet, que ce soit à 35, 40 ou 45 ans. Le PER, avec sa flexibilité et ses avantages fiscaux, offre une opportunité précieuse pour construire pas à pas une retraite confortable et sereine.
Alors, prêt à franchir le pas ? N’hésitez pas à consulter un conseiller financier pour affiner votre stratégie et choisir le PER qui correspondra le mieux à vos objectifs et à votre situation. Votre futur vous remerciera pour cette décision éclairée !